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Le blog de T-H-A

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Des droits, toujours des droits. Parlons-en !


Référence et tais-toi

Publié par T-H-A sur 2 Juillet 2009, 08:06am

Catégories : #Vers le monde du travail

          Dans ma formation juridique, on m'a souvent posé la question : d'où sortez-vous ça ? Le droit étant une matière d'argumentation, de réflexion, il faut constamment apporter une base à ce que l'on avance. Je dois avouer que ça n'est pas toujours mon point fort, car quand je considère quelque chose comme évident, j'ai souvent la flemme de poser mes arguments. Mais ce qui me gêne, c'est le besoin de références dès que l'on avance une opinion. J'ai une formation d'autodidacte dans beaucoup de domaines. Je ne lis pas beaucoup de livres spécialisés, ni de revues. Même si j'adopte parfois des opinions que j'ai pu lire ici et là, je ne me sens pas lié par ces opinions. Je ne vois pas l'intérêt de donner ma source quand, par hasard, j'ai la même opinion qu'elle. Il faut pourtant constamment donner une caution intellectuelle à tout ce que l'on dit, et cela me fatigue. Je ne suis pas et ne serai certainement jamais un juriste qui révolutionnera le droit. Je ne changerai pas la face de la littérature si j'écris un jour. Pourtant, comme les idées sont libres, je considère comme une atteinte à ma liberté d'expression le fait de devoir à tout prix se calibrer, s'étalonner, se mesurer dans un ensemble de pensée.

          Bruce Lee a dit un jour qu'un style d'arts martiaux était quelque chose de très artificiel, car conçu et pratiqué par une personne avec un gabarit, une vitesse et une technique qui lui étaient propres. Il a donc créé sa propre philosophie de combat, le Jeet Kune Do, dont le principe de base est le suivant : "de tous les styles, garde ce qui te convient et élimine le reste". L'efficacité et la pertinence de ces paroles m'ont marqué dès que je les ai entendues. "Sois comme l'eau : quand l'eau est dans un verre, elle devient le verre". Il n'y a pas d'école de pensée propre, de moule prédéfini. Que ce soit au niveau des opinions politiques, de la pensée juridique ou de ma philosophie de vie, je prends ce qui me convient et je lâche le reste.

           Est-ce à dire que j'adopte au bout du compte l'individualisme qui me fait si peur ? J'essaie pourtant de rester le plus ouvert aux opinions qui ne sont pas les miennes, pour ne jamais m'arrêter de penser. L'apathie, c'est la mort : dans le règne du vivant, tout ce qui est inerte cesse de vivre et ce n'est pas mon but.
Au bout du compte, je ne revendique aucune idée comme étant personelle. Il y a forcément quelqu'un, quelque part qui a eu, a ou aura la même. En revanche, l'ensemble formé par mes pensées et opinions n'appartient qu'à moi.
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